Cultiver la pédagogie de l’imaginaire en éducation À la source du mythe et de l’épopée

La pédagogie, étymologiquement est le fait pour une personne de conduire à pied une autre personne (souvent un jeune enfant) chez un maître d’école (le grammatiste). Ceci dit, la pédagogie pouvait accompagner l’apprenant vers sa réalisation complète, d’être humain et son émancipation (on retrouve ici l’idéal éducatif grec de la païdeïa dont Didier Moreau affirme qu’elle est métamorphique) comme le font les mythes, les épopées et les contes merveilleux. Pour apprendre à lire et à écrire dans la Grèce antique, se construit donc autour d’une dimension relationnelle, centrale, relation d’accompagnement faite d’asymétrie, de responsabilité et d’attention. Cultiver la pédagogie de l’imaginaire en éducation : A la source du mythe et de l’épopée est l’expérience de la relation de l’apprenant avec son imaginaire et son imagination, dans lesquelles le temps, l’espace, les mots et surtout l’attention sont essentiels au processus d’apprentissage.

Juger la valeur et l’efficacité de l’apprentissage par le biais de la littérature orale centrée sur l’imaginaire, est une perspective largement bénéfique, et qu’il faut prendre la question par un autre biais en voyant la valeur éducative de la littérature orale patrimoniale, non comme une juxtaposition de traités de sagesse sur tel ou tel point, mais comme un système proposant un parcours de vie qui se donne comme un parcours de sagesse. Il en va de même du répertoire des mythes et des épopées. La fonction didactique de ces genres n’est certes pas contestable et les moralités qui en concluent les histoires, en condamnant la plupart du temps les conduites transgressives, disent effectivement, parfois explicitement, parfois de façon plus suggestive, la bonne attitude à adopter en différentes circonstances.